•  - Et ST RéMy-De-PRoVeNCe...

    … Installé tranquillement à la terrasse d’un troquet en face du petit marché aux frais, Nans sirotait sans grande conviction son thé pêche. Son regard passait d’un chaland à l’autre sans vraiment se concentrer sur celles et ceux qu’il observait. Les primeurs, les lavandiers et les produits du terroir remportaient un franc succès au détriment des échoppes du bord de rue. Les passants allaient et venaient, tantôt affairés tantôt nonchalants. Nans commençait à s’ennuyer de ce spectacle répétitif lorsqu’il La vit. À quelques pas de lui, elle avançait lentement entre les étals, l’anse de son petit panier en osier suspendu à son avant bras replié. Elle arborait fièrement un chapeau de paille au ruban lavande et ses lunettes noires lui mangeaient le visage. Cependant ce n’était pas ce qui avait attiré son regard, mais plutôt les rayons du soleil qui jouaient d’ombre et lumière sur ses cheveux longs tressés qui retombaient en une natte dorée dans son dos. L’astre coquin offrait aux yeux émerveillés de Nans de mutines transparences en jouant avec les voiles légers de la robe d’été de la jeune femme. De la où il se trouvait, celui-ci pouvait apercevoir l’intérieur de sa cuisse bronzée à chaque pas qu’elle faisait tant sa toilette était ouverte sur le devant. Le fin chemisier du vêtement laissait deviner la forme de ses seins dont la pointe tendait avec sensualité le tissu. Melons, tomates, abricots et aubergines garnirent son panier en un rien de temps. La jeune femme dut sentir son regard appuyé et appréciateur car elle tourna la tête dans sa direction en cherchant des yeux celui qui l’observait. Il sembla à Nans qu’une myriade d’éclairs multicolores allait de l’un à l’autre lorsque leurs prunelles se rencontrèrent. Aucun des deux ne céda et figés dans cette première joute gourmande ils se dévorèrent mutuellement du regard. Tétanisé, il la vit traverser lentement la rue dans sa direction. Elle semblait indécise puis soudain déterminée elle vint s’assoir à sa table, déposant son panier entre ses pieds. Ils restèrent ainsi à se fixer, se jauger et s’apprécier. Finalement ce fut elle qui parla la première :

    - « Bonjour, je m’appelle Fanny ! » Elle lui tendit la main qu’il serra maladroitement puis à son tour il se présenta aussi succinctement qu’elle :

    - « Bonjour Mademoiselle, moi c’est Nans ! » Plusieurs minutes d’un silence de plomb les firent éclater de rire.

    - « Je suis désolée … » Commença-t-elle.

    - « Excusez moi Fanny mais … » la coupa-t-il. Un fou rire les secoua à nouveau et ils purent enfin avoir une conversation normale. La voix douce et le regard lumineux de Nans finirent d’ensorceler Fanny. De son côté il était subjugué par sa grâce naturelle et la force de caractère qu’elle laissait transparaitre dans ses propos. Cette jeune femme avait du chien et il aurait souhaité la connaitre mieux. Les deux amants étaient incapables d’expliquer par quel charme ils s’étaient retrouvés deux heures plus tard dans la suite du "Provençal". Ils n’avaient pas cherché à combattre l’attraction qui les avait poussé dans les bras l’un de l’autre. À demi nue, la pointe de ses seins dressée fièrement sous le chemisier de sa robe, Fanny s’était jetée dans les bras de cet inconnu, lui livrant sa peau douce et sensuelle. Elle l’embrassa longuement, défit les boutons de sa chemise pour savourer sa peau douce ses mains bien à plat sur son torse. Il se risqua alors à modeler avec délicatesse, tel un sculpteur, les globes charnus de sa poitrine à travers le tissu puis il la délesta de sa robe qui glissa le long de son corps. Nans la repoussa délicatement sur le côté pour admirer sa silhouette. Le minuscule string en dentelles blanches qui la parait encore exacerba son désir. Il laissa échapper un soupir se délectant à la sensation exquise qui envahit son sexe. La jolie nymphe entreprit alors de le séduire pour de bon. Elle se livra alors sous ses yeux concupiscents à une chorégraphie envoutante où se mêlaient séduction et luxure. Elle tournoyait les bras en l‘air, imaginait des entrechats lubriques et le frôlait juste le temps de faire monter le désir avant de s’éloigner rapide comme un feu follet. Prompt à suivre sa course, Nans dont la respiration s’affolait déjà la captura au passage et la souleva dans ses bras. D’un pas sûr il la conduisit vers le lit où il la laissa choir. Par jeu Fanny se cambra pour lui échapper mais Nans plus rapide la retint par une cheville. Celle-ci maintenu dans un demi grand écart, sa poitrine reposant sur sa jambe repliée offrait un ravissant tableau à son assaillant. Ebouriffée le visage enfoncé dans l’oreiller, les fesses relevées Fanny était exposée à sa lubricité.

    La mâtine ne s’en tint pas la. Elle écarta un peu plus les jambes, jouant d’une main avec la dentelle de son string puis se caressant langoureusement. Enfin elle lui présenta sa croupe en une position qui n’avait rien d’obscène pour eux.

    - « Tu ne bouges plus ! » La somma-t-il.

    Obéissante elle ne fit plus un geste, déjà prête au plaisir qui allait venir elle ferma les yeux guettant le bruissement des vêtements que Nans éparpillait avec précipitation dans la chambre. Nu il vint se placer à genou derrière la jeune femme qui poussa un cri lorsque celui-ci glissa sa main entre ses cuisses. Son ventre la brûlait, elle aurait voulu qu’il la prenne comme une chienne, elle adorait cette position. Nans se contenta de la saisir par les hanches puis il promena lentement son sexe érigé au creux de ses fesses. Il écarta le tissu trempé du string et longea la vasque humide enduite de miel chaud et visqueux, s’y promena plusieurs fois, exacerbant ainsi les sens de sa compagne qui gémissait de plus en plus fort. Froissant ses nymphes délicates, il s’ensevelit au creux de ses reins, la pénétrant loin dans ce jardin des délices. Elle écarta un peu plus ses cuisses, s‘abandonnant toute entière à son vigoureux pilonnage. Durant de longues minutes, il lui fit miroiter le paradis puis il se retira. Comme une houle sans fin, des ondes de plaisir l’assaillaient encore et encore. Nans reprit ses caresses, puis tendrement il ôta le bout de tissu qui le gênait pour la poursuite de sa quête. De soupirs en gémissements, il fouilla et taquina chaque parcelle de sa crypte magique. Ses doigts tournoyaient autour de son petit bourgeon d’amour, la faisant crier de plaisir.

    - « Maintenant ! » Sa voix avait résonné à ses oreilles, tenant plus de l’ordre que d’une demande. Il la plaqua sur le lit, remonta haut ses cuisses qu’il maintint de ses bras tendus puis la pénétra d’un seul coup lui arrachant une longue plainte. Endiablée, rythmée la danse commença. Ses coups de reins la soulevaient la forçant à s’accrocher à son cou, elle en profitait pour l’embrasser fougueusement. Elle l’encourageait à aller toujours plus fort et ses cris se faisaient hurlements à mesure que la jouissance les gagnait. Dans un dernier râle Nans libéra la sève chaude et laiteuse qui inonda le ventre de sa maitresse. Fanny s’envola au moment où les longs jets de nectar onctueux se répandirent en elle, ruisselants largement entre ses cuisses. Heureux, épuisés les deux amants d’un jour commencèrent seulement à faire connaissance.

    Depuis ce tumultueux intermède improvisé, ils se rejoignent tous les quinze jours dans un des petits hôtels d’Aubagne où Fanny a le privilège de s’endormir lovée tout contre Nans, bien à l’abri entre ses bras.

    Laissons les à leur histoire….MyMy Du MaSCaReT… 


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