• ... Étendue à plat ventre dans son lit, Alannys guette un sommeil qui tarde à venir. Pourtant installée confortablement dans sa position de repos elle a du mal à clôre ses paupières. Les méandres de son esprit l’acheminent vers des souvenirs qui l’obligent à rouvrir les yeux pour les chasser. Elle a posé sa tête sur ses bras repliés et se laisse enfin bercer par les battements de son cœur. Soudain, dans le silence ouaté de sa chambre et l’obscurité ambiante, elle entend la porte s’ouvrir puis se refermer en sourdine et le martèlement de pas assourdis par la trame de la moquette épaisse. L’oreille aux aguets mais un sourire malicieux sur les lèvres, la jeune femme attend détendue, le moment où son visiteur se faufilera sous le drap. Elle devine qui il est. Les battements de son cœur s’accélèrent lorsqu’elle sent ses doigts courir sur la plante de ses pieds. Lentement, de la pointe de ses index, il gravit en repoussant le drap, la soie de ses mollets puis de ses cuisses. Alannys se mord les lèvres pour ne pas laisser échapper les soupirs d’aise que provoque ce doux préambule. Elle sait ce qu’il veut faire alors elle déplace légèrement son bassin tandis que délicatement il tire sur sa petite culotte qui glisse sur ses fesses puis le long de ses jambes. Malgré elle des frissons parcourent son corps, mais elle reste encore passive. Elle écarte légèrement ses cuisses, se laissant envahir par la sensation que provoque ses câlins, ses baisers et ses agaceries. Allongé sur elle, il frôle, effleure et étreint le corps d’Alannys du sien.Il mordille délicatement ses épaules, grignote le lobe de ses oreilles l’un après l’autre, la couvre de baisers légers sur la nuque en faisant évoluer ses doigts le long de ses bras jusqu’au bout de ses mains. Il remonte à ses épaules et recommence en sens inverse. Les lents mouvements de son corps, les assauts de sa chevauchée et la croupe rebondie d’Alannys le conduise au bord de la jouissance et il dépose alors ses mains sur les hanches de sa belle partenaire. Son bas ventre sur son mignon petit postérieur, il insinue lentement son sexe entre ses fesses, le faisant coulisser jusqu’à la rivière en fusion qui l’engloutit tout entier. Il entre et sort avec délectation, Allanys, le souffle court, remue son bassin pour mieux le sentir en elle, les reins creusés, sa peau et son corps zébrés de mille secousses. Elle se presse contre lui et remue lentement autour de son membre qu’il enfonce maintenant de plus en plus profondément sans ménagement. Soumise et demandeuse la jeune femme accepte sans broncher son retrait, les caresses fermes de son gland turgescent entre ses fesses et la voluptueuse et brutale plongée en elle. Alannys laisse alors échapper un long cri animal et comme vidée, elle s’affaisse le visage dans le drap, le souffle rauque. Elle laisse son plaisir se diluer dans tout son corps et gémit en se laissant aller à l’allégresse sensuelle qu’elle s’est offerte, à l’instant de folie qu’il lui a procurée. Sans avoir bien compris comment ils se retrouvent de nouveau l’un sur l’autre, elle sur lui, lui en elle. Ils se sont lancés dans une cavalcade furieuse, féroce même, dans l’urgence d’un désir primaire, presque bestial. Ils s’embrassent sans répit, lui jouant avec ses seins, elle le chevauchant impudique et rivée à son membre dressé. Fière et conquérante, Alannys se tord, ondule, vacille, et vibre au dessus de lui. Ses seins s’agitent au rythme de ses coups de reins, son ventre plat oscille au gré de la valse qu’elle impose à ses hanches et le souffle court elle pousse de petits cris. Il voit ce corps adoré agité de démentiels soubresauts, il sent ses ongles qui rentrent dans la chair de ses épaules avant qu’elle ne lève ses bras au dessus de sa tête mais il résiste à la tentation de noyer ce feu ardent de sa semence en fusion. Une lueur étrange dans les yeux, les dents serrées, Alannys remue son bassin pour mieux le ressentir en elle et elle pressent la prochaine vague qui s’annonce. Il agrippe les bords du matelas, ses doigts serrant les draps afin de résister à la tempête qui va s’abattre sur lui. Alannys écarte encore plus les jambes comme pour se fondre en lui, son ventre se marbre de contractions et de longs frissons parcourent son corps et elle hurle presque. Figées telles deux statues soudées l’une à l’autre, leurs deux corps sont immobiles en une étreinte liée entre plaisir et douleur. Alors posément il se retire lentement et l’invite à une sarabande où à l’unisson ils satisferont leur fantasme de l’union d’une magnifique chienne et d’un loup sauvage. Il colle son bassin à ses fesses faisant coulisser son membre entre les bords mouillés de sa chair inondée. Puis il se saisit du bout turgescent de son pieu dur comme la pierre et calmement il l’applique contre l’entréerose de son fourreau. En appui sur ses bras, fermement calée, Alannys frémit lorsqu’il s’enfonce lentement, continuant la délicate avancée de sa tige de chair qui s’insinue inexorablement leur offrant un plaisir sans nom. Elle soupir et gémit, soumise à ses mouvements, il lutte pour ne pas s’abandonner à la fusion qui enserre son sexe. Avec tendresse mais dans le seul but d’aller et venir en elle, il se brûle aux méandres de cet étroit couloir sombre qu’il investit totalement, il la soumet à ses assauts mais il n’y a ni perdant ni vainqueur, car il explose, se déverse et l’envahit de sa liqueur chaude. Leurs longs gémissements poussés à l’unisson accompagnent leurs corps qui s’écroulent et s’entremêlent. Avachi sur elle, reput, le temps comme suspendu, il se retire enfin d’entre ses fesses rougies et de son chas écarlate qui ruisselle de leur volupté. Satisfaits, fatigués, leurs bras s’enlacent, leurs mains se cherchent et leurs regards se croisent……..Alannys s’assoit d’un bond dans le grand lit, d’un regard elle comprend que le compagnon qui a assouvi ses fantasmes de la nuit n’était que le fruit d‘une illusion. Les larmes perlant à ses paupières elle se rallonge dans la chaleur de ses couvertures, ferme les yeux puis se transporte à nouveau entre les bras de son tendre amant. Elle s’imagine la tête sur son épaule solide, ses seins collés à son torse, ses bras qui enserrent sa taille et l’une de ses jambes glissée malicieusement entre les cuisses de celui qu’elle s’évertue à rejoindre dans son sommeil et dans chacun de ses rêves… 

     

     


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