• SCèNe I : La PiSCiNe

    ... Solanh lisait étendu sur sa chaise longue et d’une main câline il flattait paresseusement la croupe halée de sa compagne. Harmony étalée à plat ventre sur son drap de bain à damiers blancs et noirs rêvassait en contemplant les miroitements de l’eau bleue de la piscine. Les volants du parasol qui les protégeaient des rayons brûlant du soleil s’agitaient faiblement tout comme les branchages des pins blancs qui bordaient la terrasse où ils s’étaient installés. Après un énième effleurement coquin de la main de Solanh entre ses cuisses, la jeune femme se releva avec la souplesse d’un félin. Harmony, nue comme au jour de sa naissance, entreprit une séance d’assouplissement sous les yeux concupiscents de son mari qui avait abandonné illico le pavé qu‘il bouquinait. La propriété privée, isolée au sommet de la colline de Nans-les-Pins, permettait cette insouciance vestimentaire. Lors de leurs séjours à la villa Matisse, Harmony passait la plupart de ses journées uniquement vêtue de sa tenue d’Ève ou d’un paréo noué à la taille. 

    Harmony se mit à danser langoureusement au son d’une chanson silencieuse, jouant de sa chevelure pour tantôt offrir la vision de ses seins fièrement dressés, tantôt les dissimuler dans la parure dorée et soyeuse qui lui retombait le long du dos. Elle relevait les bras, croisant les doigts sur sa nuque et ondulait des hanches, en s’accroupissant adroitement puis se relevant les jambes serrées. Elle se retourna, livrant ses fesses au regard de Solanh qui commençait à sérieusement s’échauffer. Elle remuait lentement son joli petit derrière, les mains sur les hanches en imitant le miaulement d’un chat. Soudain elle se courba en avant, jambes écartées, la tête à hauteur des genoux, elle l’invita à s’approcher d’une main tendue. De l’autre, elle excitait son exquis petit fruit en de longs et agréables passages. Solanh devint plus entreprenant, il se leva à son tour et s’approcha de sa belle qui aussitôt se redressa, et courut se jeter dans la piscine. Îlot d’azur au sein d’une terrasse végétale, le bassin orné d’un Poséidon bleuté offrait un spectacle à couper le souffle. L’eau était à température parfaite, idéale pour se rafraichir. Détendue Harmony se laissait porter par la surface translucide et écoutait le chant des cigales tout en guettant Solanh dont la haute silhouette se découpait dans la clarté estivale. La jeune femme savait que son mari était musclé à la perfection mais elle ne se lassait pas de le contempler. Son visage au regard si doux était pour l’instant tourné vers elle, il lui fit un clin d’œil coquin et ôta prestement son maillot de bain. Son corps ne souffrait d’aucun défaut et Harmony sentit monter en elle la douce chaleur du désir. Sans prononcer une parole il plongea impeccablement et se trouva à côté de la jeune femme en quelques brasses. Il passa lentement sa main dans le dos d’Harmony déclenchant en elle une onde de désir. Il l’attira la ou les dalles supporteraient leur poids et se mit à l’embrasser. Harmony, n’y tenant plus, s’empara avidement des lèvres de son amant, unissant sa langue à la sienne en un baiser fougueux et passionné. La jeune femme s’agrippa à ce corps musclé tel le lierre à sa treille, enveloppant de ses jambes celles de Solanh. Parcourant le dos de sa victime consentante, elle le caressait de ses mains légères, sentant sa peau frémir au contact de ses doigts. Solanh fixa solidement ses mains sous les fesses de sa femme puis la remonta contre lui tandis que de sa langue vorace il jouait avec les mamelons durcis de sa poitrine qu’elle lui offrait sans aucune pudeur. Juste enlacés dans la fraîcheur du bassin ils se laissèrent aller au plaisir de longs baisers, bercés par le léger mouvement de leur deux corps tantôt flottant à la surface du bassin, tantôt ancré sur un œil du Poséidon qui les observait. L’audacieuse jeune femme laissa glisser nonchalamment l’une de ses mains le long du corps de Solanh puis sans en avoir l’air elle posa fermement ses doigts sur le membre viril de son Apollon qui émit un soupir de plaisir. Bientôt elle sentit les doigts de Solanh s’insinuer entre ses cuisses et son ventre s’embrasa à ce contact.

    D’une caresse à la fois ferme et douce il faisait palpiter sa petite fleur de désir et elle s’approchait inexorablement des portes de l’orgasme. Elle crut jouir lorsqu’il la pénétra d’un de ses doigts, caressant son sexe de l’intérieur. Elle accorda le va et vient de sa main sur le membre raide de son mari au rythme de ses délicates flatteries et elle se mordait les lèvres pour ne pas hurler. Il connaissait le moindre de ses désirs, alors il retira son doigt et la soulevant par la taille il l’entraîna vers le bord de la piscine et il la hissa sur le rebord. Assise face à sa bouche avide, son sexe offert, il la maintenait fermement cuisses ouvertes. Elle agrippa la tête de Solanh lorsque celui-ci entreprit d’approfondir son exploration de sa langue gourmande. Ses gémissements s’intensifièrent dès qu’il se mit à jouer avec passion de ses lèvres à l’entrée du territoire chaud et humide de sa grotte inondée. Pantelante Harmony se cambra et elle laissa la vague l’emporter. Solanh en profita pour venir s’allonger près d’elle, alors sans se faire prier la jeune femme empoigna son sexe d’une main audacieuse. Elle fit aller et venir sa bouche le long de cette énorme verge prête à exploser de laquelle s’écoulait le miel qui la gonflait. Il râlait, rugissait et haletait sous la vigueur des baisers de sa sirène pendant qu’elle léchait à petites lampées le désir que son mari avait de la prendre. 

    Excitée à la vue du gland violacé, tendre et délicate friandise exposée à sa faim de sexe, Harmony plongea encore plus profondément le sexe de son mari au fond de sa gorge. Les yeux mi-clos il s’abandonna au plaisir et cria sa volupté de toutes ses forces. Tenant toujours son phallus entre ses doigts dégoulinants de sa crème d’amour, elle se mit à califourchon sur lui, s’empalant d’une unique poussée. La virilité de son mari ne semblait exister que pour la conduire à la jouissance. Entamant une chevauchée sauvage, elle remua des hanches avec passion, sentant à chaque mouvement de ses reins le sexe de son chéri la transpercer de plus en plus profondément. Solanh décida alors qu’il était temps de reprendre le contrôle. Avec douceur il se dégagea de son étreinte et il l’entraina un peu à l’écart de la piscine. Solanh fit allonger Harmony sur un transat à l’ombre d’un pin et plaqua sur elle son corps brûlant de désir. Elle sentait contre son ventre son membre rigide et souple à la fois. D’un coup de reins elle dirigea l’objet de sa convoitise la ou elle voulait qu’il soit. Dès le premier mouvement elle hurla son bonheur et elle accepta avec délice les frottements de cette tige chaude qui lui labourait les entrailles.

    Son mari allait et venait en elle avec force et fougue, accélérant le mouvement pour la conduire à l’orgasme et le ralentissant dès qu’elle s’en approchait. Mais il fut pris à son propre piège et Harmony sentit ses soubresauts tandis qu’il déversait son précieux liquide au creux de son ventre. De petites morsures en baisers, toujours fixé en elle solidement, Solanh reprit ses va et vient embrasant le corps de sa femme tout entier. Essoufflée, au comble de l’excitation, Harmony se courba sous l’effet de la jouissance, entrainant son amant dans une étreinte éperdue. Ils retombèrent épuisés sur le transat et tendrement enlacés ils s’abandonnèrent à la douceur de l’instant présent. La jeune femme, les yeux clos, la tête appliquée sur le torse de son mari laissa vagabonder son esprit vers d’autres jeux qu’elle lui proposerait dans le cocon moelleux de leur lit…MyMy Du MaSCaReT…

    SCèNe II : Le ReSTauRaNT  

    ... L’étoffe chatoyante de sa longue jupe noire bruissait à chacun de ses pas. Dès qu’il perçut les friselis du vêtement Solanh abandonna le canapé pour aller à la rencontre de sa femme. Il émit un sifflement admiratif en découvrant la tenue qu’elle avait choisi pour leur soirée coquine. Fendue tout du long de la jambe gauche, le tissu laissait se révéler la peau mordorée de sa cuisse à chaque foulée. La mâtine savait utiliser son baume doré Dior à bon escient pensa-t-il. Le minuscule caraco en soie qui complétait l’ensemble épousait son buste à la perfection, et l’échancrure de son décolleté était vertigineuse. La seule touche de couleur que s’était autorisé Harmony fut les deux gouttes d’eau, fines perles bleutées, montées en boucles d’oreilles et leur discret bracelet assorti. Solanh commença à se trouver à l’étroit dans son jean. Cinq ans de mariage derrière eux, et le regard qu’il portait sur elle était toujours aussi attentif et passionné. Diabolique fut le mot qui lui vint à l’esprit pour qualifier sa femme. Certes il lui faisait honneur dans son jean Calvin Klein qui moulait ses fesses à souhait et avec sa fine chemise saharienne en toile écru qui s’appliquait parfaitement sur ses pectoraux, mais la virtuose du sensuel, c’était elle sans contexte. Afin de faire monter la pression, comme à son habitude chaque fois qu’ils prévoyaient leurs veillées friponnes, Harmony oublia de mettre une petite culotte et il lui demanda à vérifier cet oubli sur l’instant. Enthousiaste la jeune femme s’exécuta sans difficulté et relevant sa jupe elle lui dévoila son doux nid rose parfaitement épilé et ses petites fesses rondes et sans défaut.

    Le restaurant dans lequel ils se rendirent était à peine à un kilomètre en traversant le parc. Le fond de l’air étant devenu parfaitement acceptable ils s‘y rendirent à pied. L’agencement de l’hostellerie était convivial et ils affectionnaient tout particulièrement les lieux. Les petites alcôves privées qui donnaient sur le canal permettaient d’être à l’écart des autres convives, mais conservaient une vue sur la grande salle de restaurant dotée d’une modeste piste de danse. Comme à chaque fois, ils commandèrent un cocktail aux épices, spécialité de la maison. Confortablement assis l’un en face de l’autre devant leur boisson au gingembre /citron vert Solanh et Harmony commencèrent à se détendre. Espiègle, Harmony se délesta de ses sandales, puis déposa son pied gauche sur l’entrejambe de son compagnon et elle le massa doucement jusqu’à ce qu’elle le sentit se contracter. Retenant les spasmes qui n’allaient pas manquer de le secouer, Solanh changea de place et vint s’installer près de la friponne le temps de lire le menu. Sachant déjà ce qu’ils désiraient, l’attention de celui-ci se focalisa sur la jupe de sa femme et il insinua une main sous le tissu partant explorer avec délicatesse la délicieuse estafilade déjà humide de la canaille qui écarta encore plus ses jambes. Il savait où appuyer et comment la pénétrer rapidement de ses doigts souples, elle ne mit pas longtemps à gigoter sur sa chaise, inondant de sa liqueur gluante les plaisants pèlerins qui visitaient sa grotte. Solanh eut juste le temps d’ôter sa main avant l’apparition du serveur et impassible, il lui fit part de ce qu’ils avaient choisi en lui remettant les fascicules du menu. Dès qu’ils furent à nouveau seuls, Solanh eut une façon bien à lui d’exhaler le délicieux arôme de son cocktail. Il se saisit de son verre pour trinquer avec sa compagne et avant d’en boire une gorgée, il passa sa langue sur ses doigts encore poisseux du miel intime d’Harmony. La jeune femme se pencha tout contre lui et elle l’embrassa d’une exquise façon. D’œillades enflammées en caresses hardies, le repas n’étant qu’accessoire, ils décidèrent de faire un trou normand. Pas d’alcool pour eux, la pause serait plus ludique. Harmony se leva et elle annonça le regard malicieux qu’elle allait aux toilettes. Elle n’avait pas remis ses sandalettes et c’est pieds nus qu’elle traversa la grande salle. Altière et sensuelle à la fois, de nombreux regards masculins l’accompagnèrent dans sa progression. 

    Depuis un bon moment déjà Solanh sentait son membre viril tenter la varappe dans son pantalon devenu soudain très étroit. Il se leva à son tour, fit signe au serveur pour lui signifier qu’il revenait dans quelques instants et se dirigea sans tarder vers le couloir qui conduisait à l‘espace sanitaire. Il passa sans s’arrêter devant la porte bleue et sans hésiter il poussa la rose espérant trouver Harmony seule dans les luxueuses commodités. Face au miroir, son rouge à la lèvre à la main elle le fixa l’œil grivois en le voyant pénétrer discrètement dans la pièce. Calmement elle referma le tube qu’elle remit dans sa pochette, puis elle se tourna vers son mari en relevant sa jupe haut sur ses cuisses et s’assit sur le marbre froid du lavabo. L’injonction muette qu’elle lui lança n’avait rien d’une supplique mais était plutôt de l’ordre du « baise moi mon chéri, et tout de suite ! »

    Harmony n’eut pas à attendre longtemps avant que de voir Solanh faire sauter adroitement les boutons de son jean en la rejoignant. Les préliminaires étaient inutiles, ayant écarté son shorty noir d’une main assurée, il l’a pénétra d’un rude coup de reins s’enfonçant en elle presque avec violence. Leur excitation amplifiée de savoir qu’à tout moment quelqu’un pouvait entrer, ils y mettaient autant d’ardeur que si leur vie en dépendait. Harmony se mordait les lèvres pour ne pas crier sous les assauts de plus en plus énergiques de son mari. Les bras passés sous les aisselles de sa chérie, il avait posé ses mains à plat sur ses omoplates pour la retenir solidement. Il sentait sa poitrine contre son torse en imaginant ses tétons dressés et malgré leurs vêtements cela lui faisait un effet bœuf. Harmony enroula ses jambes autour de ses hanches, elle gémissait et l’invectivait le poussant à la pénétrer encore plus profondément. En quelques minutes ils atteignirent la jouissance et son corps tremblant se relâcha contre lui. L’orgasme d’Harmony avait déclenché celui de Solanh et il l’inonda tel un raz de marée. Il embrassa sa femme sur les lèvres d’un baiser discret et tendre puis il se retira lentement, la barbouillant encore plus de sa semence encore chaude. Il se réajusta et sans un regard il tourna les talons puis sorti de la pièce. Juste comme il entrebâillait la porte un homme se dirigeait vers les toilettes pour homme et celui-ci eut le temps d’apercevoir Harmony encore assise sur le lavabo dans une posture qui dû lui paraitre obscène. Solanh lui fit un clin d’œil et il s’éclipsa sans un mot. Au retour d’Harmony ils finirent leur repas, prenant le temps et se gorgeant de l’ambiance chaude des rythmes latino qu’avait choisi le patron pour charmer ses convives. Après un sorbet citron accompagné de boules de melons à la menthe fraîche les deux amoureux se risquèrent à une danse des plus langoureuse sur la piste exiguë et obscurci par les tentures dépliées pour la rendre plus intime. Peu leur importait les paroles de la chanson, la mélodie à elle seule les entrainait vers un dénouement irréfutable. Aboutés étroitement l’un à l’autre, Harmony avait posé sa tête sur l’épaule de son mari et elle l’enlaçait, ayant faufilé ses mains dans les poches arrières du jean de celui-ci. Profitant de la semi obscurité Solanh avait posé ses doigts sur le bas ventre de sa femme et il la caressait à travers le fin tissu de sa jupe. Ils ondulaient et se trémoussaient lascivement lorsque la jeune femme s’immobilisa et s’appuya contre le corps musclé et sinueux de son mari. Langues emmêlées, lèvres scellées ils s’embrassèrent à ne faire plus qu’un seul corps, rendant jaloux les autres danseurs. Il était temps pour les deux tourtereaux de se mettre à l’abri des regards.

    Tel un voile, la douceur de la nuit tombée les enveloppa. Solanh savait déjà où il allait conduire sa femme et le sourire aux lèvres il la guida lentement vers l’allée du parc qui menait droit vers la fontaine. Deux heures plus tôt en passant devant l’endroit il avait repéré le nid d’amour idéal pour cette escapade coquine en plein air. A mesure qu’ils s’enfonçaient dans le parc les lanternes s’espaçaient fournissant juste un halo aux deux amoureux. Harmony se retrouva adossée aux séraphins qui ornaient la fontaine du parc. Solanh releva sa jupe sans ménagement puis il la souleva pour poser ses fesses sur la pierre rêche de la fontaine. Il s’agenouilla devant elle et passa ses doigts avec délicatesse entre les cuisses trempées de sa partenaire. Alors sa tendre épouse plaça son genou gauche sur son épaule puis agrippa sa tête, l’enfonçant amoureusement vers son jardin secret. Solanh y promena sa langue explorant les pétales épanouis de sa fleur à la recherche du précieux nectar. La chorégraphie de son apex et de ses lèvres soutirait à sa partenaire des plaintes de plaisir. Le désir incendiaire qu’il avait allumé en elle la rendait féroce, surexcitée celle-ci lui griffa profondément les épaules. Il rugit de douleur et mordilla avec application le joyau qu’elle lui offrait en écartant encore plus ses cuisses. Au bout de dix minutes d’un traitement impitoyable il estima qu’il était grand temps de mettre un terme aux subtiles tortures qu’il lui infligeait. Imperturbable, immobile dans sa pose sensuelle qui inspirait plus la luxure que l’amour tendre, sa déesse, cul nu sur la pierre encore tiède de la fontaine, attendait patiemment qu’il eut ôté son pantalon et son sous vêtement. Á peine Solanh déshabillé, la gredine se saisit de son pieu dressé et le guida vers son intimité embrasée. Sous ses doigts impatients elle sentait battre les veines épaisses et violacées gorgées de sang du sexe de son mari. Lorsqu’il l’empala Harmony se cabra et ne chercha pas à retenir le hurlement qui s’échappa de ses lèvres. S’ensuivit un torride ballet de leurs bassins bouillonnants de leurs élixirs mélangés. Dans cette danse folle et violente, leurs hanches s’entrechoquaient, leurs torse s’aboutaient et leurs bouches étaient scellées l’une à l’autre en un baiser torride. Elle avait entrelacé ses doigts à ceux de Solanh à hauteur de ses épaules et ainsi mi captive mi consentante elle les conduisait sur le seuil de la volupté. Il ne chercha nullement à calmer cette passion et accéléra le tempo. Ils avaient toute leur vie pour explorer et inventer mille autres positions, promesses de nouvelles réjouissances à venir. Pour l’instant il s’agissait d’assouvir leur envie de sexe comme deux animaux en chaleur et pour cela le basique était largement suffisant. Délicieusement arrimé dans ce fourreau étroit et chaud qu’il malmenait avec force, Solanh limait de toute son ardeur la fleur de plaisir de sa femme. Ses cris, comme une douce mélodie, berçaient chacun de ses rudes coups de reins et le mot baiser prit tout son sens. Rien de sale, juste une douce déchéance de l’esprit au profit de la volupté à venir. Érotique, lubrique, débauchée, paillarde, obscène et indécente, telle aurait pu paraitre leur danse sauvage aux yeux d’un promeneur tardif, mais l’intensité de leurs sentiments en faisait un tendre corps à corps. Il accéléra encore et le nectar qui les liait les entraina dans un torrent de liqueur explosant au creux de leurs ventres enfiévrés. Exténués les deux amants restèrent quelques instants imbriqués l’un dans l’autre. Harmony ignorant les bleus qui ne manqueraient pas d’orner ses fesses et son dos le lendemain. Solanh faisant l’impasse sur ses genoux déchirés par la pierre de granit rugueuse. Après un dernier baiser, main dans la main, ils prirent le chemin du retour sous la clarté lumineuse des étoiles qui les enveloppa de leur quiétude bienveillante. …MyMy Du MaSCaReT…

    SCèNe III : RePoS CâLiN

    … Cernés par les senteurs entêtantes des herbes aromatiques de la garrigue et encouragés par le chant des cigales, Harmony et Solanh passèrent la journée à arpenter la lande provençale. Pendant des heures ils parcoururent les sentiers sinueux qui tapissaient le maquis odorant. Ils s’arrêtaient uniquement pour se désaltérer et admirer le paysage somptueux qui s’offrait à leur regard du haut de la grande corniche. Lorsque en fin d’après-midi leurs jambes se firent lourdes et leur sac à dos pesant ils décidèrent de rentrer tranquillement. La nuit était largement tombée quand ils franchirent enfin le portail du mas.

    Harmony précéda Solanh dans la salle de bain et lorsqu’il y entra à son tour, la jeune femme était déjà couverte de mousse et l’eau à peine tiède ruisselait le long de ses courbes parfaites. Il se plaça à son tour sous la brume épaisse et vint se caler contre le dos de sa femme. Il saisit délicatement ses seins au creux de ses paumes, et posa sa tête entre son cou et son épaule. Ainsi blottit, il appliqua son ventre sur la rondeur souple de ses fesses. Ils restèrent ainsi longuement sous le jet d’eau tiède se massant mutuellement avec tendresse. Les effluves du savon parfumé au mimosa les entrainèrent au seuil de l’extase, alors sacrifiant entièrement la savonnette ils se oignirent de mousse de la tête aux pieds. Le jeu sensuel de leurs caresses ouatées les conduisait au plaisir des sens. Aux passages répétés des mains de son mari sur sa poitrine, Harmony avait les seins aussi durs que l’ébène, et ses pointes dressées étaient si sensibles qu’elle en gémissait de contentement. Elle se courba légèrement pour caresser de ses fesses le ventre couvert de mousse de Solanh. Son membre déjà fièrement dressé vint se nicher au creux du sillon qui l’accueillit avec bonheur. La chaleur grimpa de quelques degrés supplémentaires. Bien plaqué contre le dos de sa femme, il caressait toujours sa poitrine de la main droite, malaxant ses seins et titillant les tétons érigés. La jeune femme commençait à être très excitée et elle ondulait ses fesses contre le sexe raidi de son compagnon. Solanh glissa sa main gauche de son ventre à son tendre fruit prêt à l’accueillir. Ses doigts jouèrent avec sa fleur toute épanouie et s’enfoncèrent entre les berges gluantes d’une rivière en crue. Tout en se cambrant avec grâce, Harmony passa son bras droit derrière la nuque de Solanh et attira sa bouche tout contre la sienne. Son souffle s’accéléra au fur et à mesure que son plaisir augmentait sous l’effet conjugué des caresses de son mari sur ses seins et entre ses cuisses. Ivre de désir elle glissa sa main gauche derrières son dos, saisissant son membre raide. Ils maintenaient leurs bouches pressées l’une contre l’autre, à la limite de la suffocation. Avec dextérité Harmony guida son membre entre ses cuisses en faisant aller et venir son bassin d’avant en arrière. Consciencieuse elle appliquait sa liqueur intime sur toute la longueur de son doux jouet puis elle remonta ses doigts à la bouche de Solanh pour que celui-ci puisse goûter à la saveur agréable de son désir. La coquine savait que l’arôme de son sexe le rendait fou et qu’il voudrait la prendre de suite. Elle s’inclina faiblement en avant et de sa main gauche elle guida le membre de Solanh entre ses douces collines puis le fit entrer au cœur de son aven si étroit qu’il entoura, souple et ferme à la fois, le sexe gonflé de son mari. Par petits mouvements elle s’empala complètement sur son pénis, le soumettant à son désir et au balancement de ses hanches. Il en oubliait presque de la caresser mais Harmony joignit ses doigts à ceux de Solanh entre les courbes gracieuses de son petit abricot tout lisse. Avec frénésie ils glissaient leurs phalanges noyées de nectar délicieux entre les plis délicats du sanctuaire. Leur excitation était à son comble et ils atteignirent un orgasme rapide et fulgurant. Gorgé du suc d’amour, son sexe déchargea en elle toute sa semence, baignant les fesses de sa tendre partenaire. Comme s’ils avaient reçu une décharge électrique, leurs corps agités de soubresauts restèrent soudés sous l’effet de la jouissance. Comblés par les prémices d’une soirée qui s’annonçait bien, Harmony et Solanh profitèrent de l’eau de la douche pour reprendre leurs esprits et détendre leurs corps endoloris. Plus tard, confortablement installé sur le lit, Solanh découvrit avec plaisir la petite lueur friponne qui brillait dans les yeux de sa femme lorsque celle-ci vint nonchalamment s’adosser au chambranle de la porte de leur chambre.

     Sa nuisette ajustée à souhait épousait chaque courbe de son corps et elle incarnait ainsi la perfection faite femme. Le caraco, décoré de fleurs multicolores brodées, était fixé entre ses seins par une attache en forme de papillon. Ses reins étaient sertis du même dessin surfilé avec minutie par les petites mains d’un grand couturier. La transparence du tulle blanc sublimait sa peau dorée et laissait deviner plus qu’entrevoir les trésors qui se dissimulaient sous sa lingerie. Roulant des hanches elle s’approcha de lui, puis sans le toucher elle se pencha sur ses lèvres, se jouant de ses envies, le frôlant, le caressant, faisant semblant de lui donner ces baisers dont il avait tellement envie. Mais à ce jeu ils ne survirent pas longtemps. Poussés par ce désir qui brûlait en eux, ils cherchèrent le corps de l’autre. Parfumé comme un brugnon en été celui de la jeune femme se souda à celui de Solanh, immédiatement leurs lèvres se joignirent et leur langue se trouvèrent pour un duo torride. Il caressait ses gracieuses rondeurs, excitant les mamelons dressés de ses doigts aventureux à travers le tissu léger mais cela le frustra tellement qu’il lui ôta prestement son déshabillé. Harmony chercha son sexe à tâtons y faisant glisser ses doigts tandis qu’ili faisait courir sa langue sur ses tétons dressés. Collés l’un à l’autre, ils profitèrent du moment présent. Puis gentiment il la fit rouler sous lui, se plaça entre ses cuisses et la pénétra tendrement. Il joua de cette sensation délicieuse que sont chaque retrait après chaque pénétration, prélude aux rotations de leurs bassins en totale harmonie. Pourtant déjà proche de la volupté, il stoppa net sa chorégraphie nonchalante et les accolades de leurs apex ardents. Solanh se redressa les bras tendus, faisant saillir ses muscles bandés. Emprisonnant le bassin d’Harmony entre ses genoux, il commença à caresser celle-ci de son sexe en érection. En se penchant il le fit glisser sur son ventre, appréciant la douceur de sa peau chaude et douce. Il joua quelques instants à faire le tour de son nombril puis remonta droit vers ses seins. Là, il en effleura les pointes l’une après l’autre, souriant à l’écho du soupir de plaisir qui s’échappa de la gorge d’Harmony. Il frottait son phallus exquis tout contre ses tétons, passant de l’un à l’autre comme s’il dessinait une aquarelle, montant et descendant les monts soyeux de sa fière poitrine. Il continua ensuite son périple, atteignant sa gorge nouée par le plaisir qui la submergeait. Lorsqu’il arriva à ses lèvres, elle ne put s’empêcher d’y déposer de longs baisers délicieux qu’il apprécia en gémissant à son tour. Le spectacle de sa langue qui sortait de sa bouche pour venir se poser sur l’extrémité de son sexe gonflé le conduisit à deux doigts de la jouissance, mais il résista et reprenant le contrôle, il redescendit tout doucement par le même chemin. Dès que le palis démesuré de son compagnon arriva sur son bas ventre, Harmony se mit à balancer ses hanches comme prise de convulsions. Solanh effleura lentement le chemin de halage détrempé qu’était devenu le sexe de sa tendre compagne puis bifurqua en direction de ses cuisses. Pris à son propre jeu, il laissait une trace brillante tout le long de son parcours, empreinte que la jeune femme essuyait d’un doigt habile qu’elle portait ensuite à ses lèvres gourmandes. Ce petit manège le mit dans un tel état que Solanh jugea qu’il était temps de passer aux choses sérieuses, comme la fusion de leurs deux corps abandonnés au plaisir charnel. Pendant un court instant il la dévisagea, lisant dans ses yeux l’envie qui s’était emparée d’elle, le besoin de le sentir en elle. Oubliant les bisous doux et sensuels, il gouta à ses lèvres sucrées en un baiser enflammé et torride, un baiser violent, animal, exprimant un désir si puissant qu’il ne les laissa plus maitre de leurs corps. Harmony dégagea ses jambes pour lui laisser place et dans un râle extatique, partagea langoureusement avec son homme la délicieuse sensation qu’il ressentit lorsqu’il la pénétra. Abandonnée à son plaisir, les cuisses écartées, alanguie, elle remuait son bassin au rythme de ses coups de reins. Il se retenait d’accélérer car il voulait sentir leurs corps prendre feu lentement. Il bougeait en elle en l’observant, elle appréciait, les yeux fermés et la respiration saccadée, crispant ses doigts sur le drap de lin. Tandis qu’il explorait de son sexe la porte des plaisirs, elle posa ses mains sur ses fesses, plantant presque ses ongles dans la peau pour le guider encore plus profondément. Les mouvements de son bassin devinrent plus amples, plus précis et plus puissants. Elle aimait le sentir en elle et elle reprit ses baisers, mêlant leur salive, sa langue jouant avec celle de son mari. Soudain ils furent submergés par l’orgasme qui les dévorait de l’intérieur, délice ou supplice, ils ne savaient plus. Par vagues successives, comme des décharges électriques, le plaisir déferla sur eux sans interruption et ils ne purent retenir leur chant d’amour. Quand enfin ils revinrent à la réalité, Solanh posa sa bouche sur celle d’Harmony et encore imbriqués l’un dans l’autre ils profitèrent de ce moment qu’ils aimaient tant, l’instant magique d’être un seul corps pour deux âmes. Cette délicieuse soirée s’ajouta aux souvenirs de celles qu’ils partageaient depuis si longtemps….MyMy Du MaSCaReT ...


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