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    ... Il était sept heures trente lorsque l’obscurité fit place à la lumière dans le vaste jardin public où, une à une les lanternes s’éteignaient. Le parc était désert à cette heure ci de la journée, bien trop tôt pour que d’éventuels promeneurs se risquent dans ses allées. Un froid glacial enveloppait la végétation et le mobilier du square, pourtant une frêle silhouette poussa la grille en fer forgé et entra en ces lieux d’un pas mal assuré. Elle se dirigea vers un banc protégé sommairement des bourrasques du vent par un bosquet de houx et elle s’y assit, posant son sac à ses pieds. Comme si la nature n’avait attendu que cet instant pour montrer son mécontentement, de gros flocons se mirent à tomber et en à peine dix minutes, le sol fut recouvert d’une fine pellicule blanche que le souffle de la bise faisait tourbillonner pour former des petites congères aux pieds des arbres et des bancs en pierre. La jeune femme grelottait sous les assauts des rafales du vent. A chaque salve de la tempête elle baissait la tête pour se protéger puis croisait et décroisait ses bras pour se réchauffer. Il ne lui venait même pas à l‘idée d‘aller se mettre à l‘abri sous le auvent des jardiniers, elle restait assise dans la bourrasque comme pour se punir d’une terrible faute. Sa tenue bien légère ne la protégeait en rien des morsures sibériennes de la neige qui devaient la transpercer comme des lames d’acier. Ses baskets en toile et son jean ne lui offraient aucune protection contre les flocons dont la chute redoublait d’intensité. Ses cheveux coupés en un carré très court retenaient la neige, lui faisant un bonnet blanc et brillant. Holly avait rentré ses mains dans les manches de son pull, elle claquait des dents et des larmes roulaient sur ses joues. Personne n’aurait pu dire si c’était le froid ou le chagrin qui la faisait ainsi pleurer. De temps en temps elle tapait quelques chiffres sur son téléphone portable puis abandonnait la saisie et remettait celui-ci dans sa poche.

    Il était près de huit heures quinze et il faisait encore très sombre, les bruits de la ville lui parvenaient étouffés par la couche de neige qui s’épaississait et les bruits des moteurs des rares véhicules en circulation ne l’empêchaient pas d’entendre le vent hurler entre les troncs des arbres séculaires qui parsemaient le parc çà et là. Elle éternuait souvent et de longs frissons la faisaient trembler. Elle se décida une nouvelle fois à composer une série de chiffres sur son clavier, et cette fois ci elle alla jusqu’au bout de son appel. Holly parut soulagée lorsqu’elle entendit son correspondant lui répondre, et d’une voix entrecoupée de sanglots et de larmes elle le supplia de venir la chercher. Ses dernières forces lui servirent à donner l’adresse du parc, puis l’appareil lui glissa des doigts pour aller se perdre dans l’épais tapis blanc qui recouvrait maintenant son sac et le sol. La jeune femme, les yeux clos, resta prostrée se laissant envahir par le froid glacial et la chaleur de cette lumière qui s’approchait d’elle depuis quelques instants. Dans la rue à deux pas de Holly, des gosses jouaient à se lancer des boules de neige et criaient leur joie, mais la jeune femme n’entendait pas, n’entendait plus rien de ce qui se passait autour d’elle. Neuf heures trente cinq, le véhicule se gara en luge sur le parking vide, son conducteur s’éjecta du siège et sans prendre le temps de refermer la portière il s’élança vers l’entrée du parc. Les flocons et le vent redoublaient de fureur, gêné dans sa progression par la neige qu’il avait jusqu’à mi-cuisse, Dusty avançait difficilement. Soudain il aperçu celle qu’il cherchait sous un amas de neige grâce à l’un de ses bras qui dépassait. Il poussa un hurlement, l’appelant, l’implorant, la suppliant de répondre. Il se retrouva près d’elle en train de la secouer pour la faire réagir, il pleurait toutes les larmes de son corps mais continuait à espérer, alors il ôta son épais blouson et l’en recouvrit tout en la frictionnant vigoureusement. Après dix minutes de ce traitement Dusty entendit Holly gémir, elle reprenait vie enfin. Il la serra contre lui, couvrant de ses lèvres chaudes celles glacées de la jeune femme qui ouvrit enfin les yeux. Il la souleva et porta précieusement son fardeau jusqu’à la voiture où il la déposa sur le siège. Il sortit une couverture du coffre et l’enveloppa entièrement dedans. Il mit le contact et alluma le chauffage à fond, mais alors qu’il allait démarrer elle l’implora de récupérer son sac car toute sa vie était dedans. 

    Dix minutes plus tard il revint avec son vieux fourre-tout en cuir complètement trempé. Dusty, triomphant lui glissa son portable dans les mains, redonnant ainsi le sourire à Holly. 

    La neige tombait toujours à gros flocons mais la grande rue était entièrement déblayée par les déneigeuses qui tournaient depuis le matin. Dusty dégagea le véhicule du parking et, conduisant prudemment il s’engagea sur la nationale. Il lui fallu une bonne demi heure pour arriver au petit hôtel qu’il connaissait bien. Enclavé entre la colline et le fleuve l’endroit était calme et silencieux, plus encore aujourd’hui à cause de la tempête. Dix minutes après leur arrivée, installés dans une magnifique chambre, Dusty avait délesté Holly de ses vêtements humides et l’avait immergé dans un bain brûlant puis il lui avait fait boire des litres de thé bouillant. La jeune femme se retrouva étendue dans un lit confortable, ses yeux se fermaient tous seuls. Lovée au creux d’une épaisse couette, elle se laissa glisser dans un sommeil agité. Dusty resta assis tout contre elle, la devinant malgré tout apaisée et confiante, à la recherche d‘une quiétude difficile à trouver. D’agité, le sommeil de la jeune femme devint calme et serein, elle se laissa glisser au rythme de sa respiration dans un cocon de sérénité. Plusieurs fois il se pencha sur elle pour l’embrasser sur la front ou la joue, elle ne semblait pas sentir la caresse de ses lèvres mais soudain au dernier baiser, elle releva la tête et leurs regards s’accrochèrent. Holly entrouvrit ses lèvres en une mimique provocante et elle comprit que Dusty partageait le même désir. Elle l’attira vers elle et leurs langues s’emmêlèrent. Aimantés, électrisés, soudés, dans un baiser passionné, leurs sens s’embrasèrent. Dusty ôta ses vêtements hâtivement et se glissa sous la couette, tout contre Holly qui se serra contre lui avec délectation. Il nicha son visage dans son cou, lui mordillant les épaules, s’enfouissant dans ses cheveux. Holly le tenait par la taille de toutes ses forces, se pressant contre lui en lui offrant, cuisses écartées, un terrain de jeu qu’il s’empressa d’investir de ses doigts avides.

    Il agaçait sa petite fleur, la pinçant doucement, l’effleurant tendrement, provoquant chez Holly des soubresauts de bonheur. Il l’a fit gémir en insinuant deux de ses doigts entre les rivages du torrent qui ruisselait d’un doux miel entre ses cuisses et elle cria lorsqu’il glissa ses phalanges expertes dans son puits de bonheur. Holly se tordait de plaisir sous lui, l’appelant de tous son être. Il plaça alors son membre gonflé et dur contre sa fente plus que glissante et il se mit à faire de tendres poussées du bassin, tantôt la frôlant, tantôt appuyant sur son petit bouton dressé comme un bourgeon. Il mena cette danse pendant de longues minutes, puis lentement d’un mouvement sensuel, Dusty vint l’empaler sur son épée de jade. Il étouffa sa plainte d’un baiser langoureux et passionné, puis il se mit à accompagner les ondulations de ses hanches tout en la pénétrant plus profondément. Holly noua ses jambes fines autour des reins de Dusty et passa ses bras autour de son cou comme pour ne pas le perdre. Dusty souda sa bouche à celle de sa compagne qui de sa langue effleurait celle de Dusty et tandis qu‘il accélérait le rythme, la jeune femme s‘abandonna à l‘orgasme dévastateur qui explosa dans son ventre. Le liquide chaud de sa jouissance et le hurlement de triomphe de Holly emportèrent Dusty à son tour au creux d’une vague puissante et brûlante. Il s‘écroula contre son épaule, serrant Holly dans ses bras. Incontrôlables et folles, les salves de plaisir déferlèrent en eux longuement. Leurs corps avaient eu leur compte d’émotion mais leurs baisers restaient fougueux et passionnés. Ils s’endormirent d’épuisement, se moquant éperdument de la tempête qui ne faiblissait pas à l’extérieur.

    Lorsqu’elle se réveilla elle prit garde de ne pas déranger Dusty dans ses rêves. Debout près du lit, elle resta figée à le contempler pendant quelques minutes, puis elle parcouru tendrement sa poitrine de ses mains légères, remontant jusqu’à sa bouche ou elle effleura ses lèvres du bout des doigts. Elle ne put s’empêcher d’y déposer un doux baiser avant de se diriger vers la salle de bain.

    En sortant de la douche, elle s’attarda nue devant le miroir, dégoulinante car elle n’avait pas pris la peine de se sécher encore. Elle aimait sentir l’eau s’évaporer doucement de sa peau, chaque déplacement lui procurant une brève sensation de fraîcheur. Elle sécha sommairement ses cheveux, puis elle trouva son pot de crème hydratante sur la tablette. Elle sourit en pensant à Dusty qui se faisait serviteur et amant pour elle. Par jeu elle appliqua une noisette de crème à l’intérieur de ses cuisses, puis sur son ventre et enfin sur l’un de ses mamelons. Un frisson la parcouru sous l’effet du froid du cosmétique, elle se regarda dans le miroir puis joua avec la pointe durcie de son téton, faisant pénétrer l’onguent avec un plaisir non dissimulé. Holly ferma les yeux pendant une poignée de secondes, laissant vagabonder son esprit. En rouvrant les yeux, elle sursauta car elle n’avait pas entendu arriver Dusty derrière elle. Sans un mot, il la regardait, l’invitant du regard à travers le miroir, à continuer son petit manège. Il s’était placé juste derrière elle, ainsi il voyait dans le miroir par-dessus son épaule. Dusty se garda bien de toucher Holly, mais il était si près qu’elle sentait la chaleur de son corps nu. Il la regardait d’un air gourmand, affamé même, et machinalement Holly recommença son exploration. Elle posa ses mains poisseuses de crème sur son ventre, et remonta lentement en zigzaguant jusqu’à ses épaules, puis elle redescendit sur ses seins, ses hanches et glissa sur ses fesses puis revinrent sur ses cuisses. Elle les fit évoluer à l’intérieur de ses cuisses, remonta jusqu’à son petit fruit tout lisse puis reprit sagement le chemin de ses hanches, de son ventre ou elle évita un petit obstacle incongru perdu au milieu d’un grain de peau blanc laiteux. Sa tache de naissance ressemblait à un petit lapin dressé sur ses pattes. Elle prit son sein droit dans une main, le soupesant, le caressant, le frôlant.

    Le regard de Dusty se faisait plus intense, il se rapprocha d’un pas, tellement près qu’elle sentit son souffle dans ses cheveux, sa respiration était saccadée et son excitation palpable. Holly ressentait de petits picotements familiers dans le bas du ventre, elle se sentait soudain légère, les yeux de Dusty la caressaient, la frôlaient et elle aurait souhaité que ce soit ses mains. Elle se fit plus provocante cambrant ses reins et affairant ses mains, l’une sur son sein gauche et l’autre sur ses hanches. Subitement elle insinua ses doigts entre ses jambes, faisant mine de remonter plus haut car son envie de se câliner se faisait plus forte. Dusty attrapa sa main et lui enjoignit de stopper son geste. Elle protesta du regard mais il demeura inflexible, il lui fit cambrer d’avantage les reins, et d’une voix douce il lui soufflait ou promener ses doigts. Il avança encore d’un pas et cette fois ci leurs corps se frôlèrent, elle effleura par inadvertance le sexe de son compagnon, c’était doux, c’était excitant, c’était insupportable. Dans le miroir elle vit Dusty esquisser un geste, avançant sa main droite directement entre ses jambes, l’effleurant à peine, un contact d’une fraction de seconde puis la retirant aussi rapidement.

    Il lui demanda alors de se retourner et de le regarder. Elle reçut la vision de son corps viril et ne détourna pas le regard de son membre bien tendu, il la possédait déjà. Dusty s’empara de sa main droite qu’il posa sur son torse, l’utilisant comme une plume, parcourant ses épaules, son ventre, ses cuisses, puis remontant vers son sexe qu’il évita au dernier moment laissant Holly dépitée. Il se serra contre elle et de ses deux mains il prit son visage approchant le sien pour déposer un baiser très léger sur sa joue, puis un deuxième, un troisième et ses lèvres se posèrent sur celles d’Holly. Elle ferma les yeux lorsque sa langue se faufila contre la sienne, puis il l’embrassa dans le cou, lui mordillant le lobe de l’oreille, sa respiration haletante résonnant à l’oreille d’Holly. Ses mains la parcouraient avec volupté, il s’empara de ses fesses, plaquant le corps de la jeune femme contre le sien. Elle sentit la force de son sexe contre elle et savait qu’il ne pourrait résister longtemps. Pourtant il s’écarta d’Holly, recula et alla s’assoir sur le rebord de la baignoire en la défiant du regard. Il lui fit signe de s’approcher, son envie correspondant à merveille à celle d’Holly.

    Elle s’agenouilla tranquillement sans quitter des yeux son regard lumineux, elle caressa ses cuisses musclées, puis sa main se faisant plus téméraire elle étreignit tout doucement l’objet de son désir, enlaçant de ses doigts souples ses délicieuses petites compagnes. Holly parsema de baisers ses cuisses pendant que ses mains s’activaient. Elle se glissa entre ses jambes et se mit à embrasser son ventre, chatouillant son nombril de la pointe de sa langue. Ses baisers se faisaient plus insistants et plus précis. Holly mordillait la chair à l’intérieur de ses cuisses et tout doucement, approchant son visage, elle caressa de son souffle chaud le bouton rose qui luisait sous la lumière douce de la salle de bain. Elle prit le temps de regarder le sexe de Dusty fièrement dressé et gonflé de désir puis elle risqua un baiser tout léger avant de lécher les petites gouttes qui s’en échappaient. Elle le massa tendrement, l’explorant de sa langue mouillée, le titillant de la pointe de ses dents, se délectant de sa chaleur sur ses lèvres. Les mains de Dusty se font tendres sur sa nuque qu’il libère de ses cheveux blonds. Holly est de plus en plus excitée et elle flatte de deux doigts son petit bouton dressé et sensible de sa main gauche. Au bout de dix minutes de ce doux entracte Dusty l’interrompt, il se redresse, la soulève énergiquement et vint la déposer avec une douceur infinie sur le petit meuble en bois recouvert de faïences près du lavabo. Il la pria de ne pas bouger, la laissant quelques instants pour aller dans la chambre d’où il revint avec quatre ou cinq coussins.

    Dusty l’installa confortablement, la calant avec les souples petits oreillers tout en lui chuchotant à l’oreille qu’il couvrirait de baisers chaque centimètre de sa peau. Méthodiquement il se mit à la tâche, commençant par son front, ses joues, ses lèvres, il continua par son cou, ses épaules et s’attarda sur ses seins qu’il dessina de la pointe de sa langue pour enfin en mordiller les pointes devenues plus que sensibles. Holly s’agitait délicieusement impatiente, alors Dusty écarta délicatement les jambes de la jeune femme tout en repliant ses genoux talons contre fesses. Installé entre ses cuisses il la dévorait du regard et elle lui offrait la vue de son sexe trempé sans aucune pudeur. Il déposa un baiser sur ses lèvres et sa langue s’enfonça dans sa bouche, il l’embrassait avec ardeur, mangeant ses lèvres, suçant sa peau douce et fruitée. Holly fit glisser sa main vers le sexe de Dusty, elle le sentit rigide et gonflé sous ses doigts qui entreprirent de longs et lents mouvements de haut en bas. Alors Dusty insinua l’un de ses doigts dans son puits d’amour, caressant l’intérieur doux et tendu qui se contractait sous la pression intense. Holly exultait, telle une fontaine son miel coulait abondant, elle bougeait son bassin au gré des va et vient des doigts de Dusty. Ses gémissements emplissaient l’espace confiné de la salle de bain et Holly fit mine d’allonger ses jambes mais Dusty les lui remonta d’avantage, il posa son sexe sur celui d’Holly et entreprit de douces glissades qui la firent crier de plaisir. Lorsqu’il en agaça son petit bouton tout gonflé, elle se mit à haleter et à le supplier de la prendre enfin.

    Alors Dusty se propulsa en elle d’un puissant coup de reins, puis resta immobile ancré profondément. Holly frémissait de tout son corps dans l’attente du plaisir mais il se contenta de lécher la pointe de ses seins, de suçoter le lobe de son oreille et de frôler ses fesses. Elle enroula ses jambes autour de la taille de Dusty qui en un rythme régulier se mit à lui infliger de fortes poussées. Elle suffoqua, et ne pouvant plus se contrôler la jouissance monta en elle, Holly tendit son corps, renversa sa tête en arrière et planta ses doigts sur la nuque de Dusty en poussant un grand cri. Elle resta sans force alors il la souleva et l’emporta sur le grand lit ou il la laissa reprendre ses esprits. Sous les baisers passionnés et les mains conquérantes de Dusty, la jeune femme se retrouva allongée sur le ventre les fesses légèrement relevés par le traversin que celui-ci avait placé sous son bassin. Il pelotait les courbes parfaites de ses fesses, cajolant ses hanches, passant une main entre ses cuisses pour les écarter puis la ressortant toute humide il la porta à sa bouche d’un air gourmand. Alors il entra tout doucement en elle en étreignant ses hanches, elle gémissait à mesure que Dusty accélérait ses mouvements. Soudain il se retira au grand dépit de Holly qui protesta, mais il glissa de nouveau sa main entre ses cuisses, prenant au creux de ses doigts le doux nectar de son plaisir. Il écarta ses jolies petites fesses, en barbouilla largement l’entrée de son tunnel d’amour puis sans préambule s’enfonça dans l’étroit fourreau. Il pelota son ventre et ses seins puis attrapant ses épaules il se perdit encore plus loin en elle. Chaque poussée devenait de plus en plus intense et le mouvement rapide et sensuel de ses reins, provoqua leur orgasme conjugué, si rapide et si violent qu’il les fit hurler tous les deux. Quelques instants après leur corps ne furent plus agités que par de petits soubresauts. Dusty se retira d’Holly, et jouit du bonheur de découvrir la plénitude qui se reflétait sur le visage de sa jolie partenaire. La salle de bain fut encore le théâtre de leurs joutes amoureuses avant que, sous l’emprise de la fatigue, le feu qu’il avait allumé en eux ne s’éteignit tard dans la nuit.

    Dehors la tempête avait cessé et la neige luisait sous le clair de lune. Holly se tenait près de la fenêtre enroulée dans un des plaids en mohair du canapé. Son front posé contre la vitre froide elle réfléchissait au lendemain qui arrivait à grand pas. Elle ignorait encore comment elle allait s’y prendre pour dire à Dusty qu’elle avait fait une erreur en l’appelant à son secours. Elle frissonna malgré l’épaisse couverture qui la recouvrait et des larmes s’échappèrent de ses yeux, roulant sur ses joues pour venir se fondre dans le moelleux tissu. Elle sursauta en sentant les mains de Dusty sur ses épaules et essuya rapidement les perles salées dans le plaid. Il l’attira à lui, la serrant fort contre son corps nu, Holly tremblait, mais pas de froid. Elle retenait ses pleurs à grand peine mais elle n’eut pas le courage de briser le moment magique ou Dusty la souleva dans ses bras pour l’emporter sur le grand lit bien à l’abri sous la couette en plumes d’oies. Sans parler il se colla à elle, l’enlaçant fougueusement, suspendu à son cou lui griffant la nuque et vibrant de désir.

    Elle tressaillit, incapable de le repousser, toute gémissante lorsqu’il l’embrassa avec une frénésie animale. Leurs langues se trouvèrent voraces et affamées. Elle se pressa encore plus fort contre lui, remontant un genou entre ses cuisses. Il s’excitait à l’odeur de sa peau, se coulait sur elle, comme s’il voulait que leur chairs se confondent, qu’elles ne fassent qu’une. Il glissa le long de son corps, suçant ses seins avec voracité, et l’une de ses mains caressait la courbe de ses hanches, se faufilait entre la douceur satinée de ses cuisses.

    Ses doigts parcouraient son intimité avant de s’attarder sur son petit bouton. Holly s’abandonnait totalement et sans retenue. Dusty n’y tenant plus, plongea la tête entre ses cuisses et colla sa bouche sur son sexe, s’attaquant au sensible petit bourgeon bien éclos. Holly enfonça ses ongles dans les épaules de Dusty

    qui commençait aussi à gémir, emporté par la frénésie qu’il éveillait dans ce splendide corps féminin. Il faisait glisser sa langue dans le sillon humide, aussi loin que possible, accélérant la pression de sa bouche et la vibration de sa langue. Frappée de mille flèches brûlantes qui semblèrent la transpercer, Holly subit enfin l’explosion fulgurante d’un orgasme fabuleux qui l’ébranla toute entière.

    Maintenant Holly caressait Dusty, pressant ses doigts sur sa virilité dressée, le torturant sans pitié. Alors elle se redressa lui offrant ses seins qu’il prit à pleines mains ravi de sentir les pointes réagir à ses caresses. Elle se déplaça, lui échappant comme une anguille en glissant sur lui, puis il cria lorsque, penchée sur son bas-ventre, elle l’effleura de ses lèvres, glissant la pointe de sa langue sur l’extrémité turgescente de son membre en feu. Il se cambra violemment, le sexe durci à lui faire mal. D’un coup, elle le prit à pleine bouche, l’avalant presque entièrement d’une aspiration si vorace qu’il hoqueta de plaisir et de soulagement. Elle le ressortit de sa bouche pour le happer encore plus profondément, allant et venant à une cadence accélérée, l’affolant de temps à autre d’habiles glissades de la langue. Se sentant absorbé tout entier, il grogna de plaisir, se tordit en tout sens, pris de tremblements convulsifs. Elle le sentit au bord de l’orgasme et s’arrêta à temps. Elle remonta sur lui pour se câliner tendrement contre son sexe. Il ne lui fallut aucun effort pour qu’il s’enfonce en elle d’un puissant coup de reins. Elle hurla, la tête penchée en arrière. Il lui saisit les fesses pour lui imposer son rythme, la percutant de fougueux déhanchements qui s’accélérèrent. Elle se souleva d’un coup de reins, retomba, s’empalant à fond, l’obligeant à modérer ses ardeurs pour lui donner sa cadence, plus lente et appuyée. Vaincu, il se laissa guider. Elle oscilla sur lui, souple comme une liane, et chaque ondulation lui arrachait un long soupir animal. Bientôt, ses mouvements se firent plus impétueux et elle se cambra avec un frémissement. Soudés l’un à l’autre, ils s’étreignirent dans un ultime déhanchement qui les conduisit

    à deux longues plaintes de volupté qui déchirèrent le silence de la chambre. Etendus sur le lit ravagé, les yeux clos, le ventre encore agité de frémissements voluptueux, ils haletaient doucement.

    Au petit déjeuner Holly avait annoncé à Dusty d’un ton détaché qu’elle ne poursuivrait pas le chemin à ses côtés. Assommé par la nouvelle, il n’avait pas réagi et s’était replié sur lui-même. Elle aurait aimé le voir crier, lui demander de rester, peut être la supplier et même la retenir mais il lui avait seulement dit très calmement :

    - « Si cela est ton choix, je n’irais pas contre ! »

    Sur le quai, silencieux, il se tenait debout en retrait de la jeune femme. Celle-ci était perplexe. Dès que le train entra en gare, elle hésita à se lever du banc puis elle se décida enfin à prendre son sac. La démarche incertaine, elle s’approcha de Dusty et se haussa sur la pointe des pieds pour l’embrasser. Totalement anéanti, il resta de marbre. Dusty accepta le doux baiser qu’elle déposa sur sa joue mais ne le lui rendit pas. Holly s’éloigna lentement en se retournant de temps en temps, espérant qu’il allait enfin la suivre. Comprenant enfin qu’il ne bougerait pas, elle accéléra le pas et elle libéra les pleurs qui brûlaient ses paupières depuis un moment déjà. Elle alla s’assoir au fond du compartiment, loin de la vitre pour ne pas voir Dusty lorsque le train se mettrait en marche et elle laissa enfin libre cours à son chagrin.

    Dusty sortit de sa léthargie au moment ou le train s’ébranla, il se lança soudain à la poursuite du convoi mais il allait déjà à bonne allure. Le dernier wagon dépassa la gare et … il vit Holly debout sur le quai d’en face, son sac à ses pieds. Elle ne bougeait pas mais ses yeux parlaient pour elle. Il se précipita dans le souterrain, courant comme un dératé à la rencontre de son avenir...MyMy Du MaSCaReT...


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