•  … Dès l’instant ou elle s’était entendue dire :

    - « Oui je viens, c’est décidé ! », elle sut que la bêtise était faite.

    Mya est impulsive et déterminée à la fois. Lorsqu’elle prend une décision elle s’y tient. Deux ans d’un bonheur sans nuages puis elle craque. La routine des jours qui passent, monotones, répétitifs, a raison de sa patience et comme toujours elle fuit sans explications. Comme un petit animal sauvage, personne ne peut la retenir. Parfois elle se terre des mois dans sa solitude avant de trouver celui qui tente un bout de chemin avec elle. Même quand elle l’a trouvé, elle a besoin d’un jardin secret où se refugier pour soulager la peine enfouie qui la ronge depuis des années.

    Alors de nouveau bien installée dans sa vie elle a ce besoin permanent d’être entourée, choyée, adulée et désirée. Elle se créer un cercle virtuel d’amis et dans une confiance toute relative s’adonne à un jeu de séduction qu’elle entretient savamment. Au cours de ses pérégrinations sur le net, concédées par un compagnon plus que complaisant, elle fait de belles rencontres. D’instinct elle sait ceux qu’elle doit éliminer et ceux qui seront là pour l’occuper un temps jusqu’à ce qu’elle disparaisse à nouveau. Parmi ces contacts, elle découvre celui qui sort du lot. Celui, qui comme elle a un besoin viscéral de croquer la vie à pleines dents, d’oublier la contrainte éprouvante des jours qui défilent inexorablement, celui qui a la faculté de la projeter dans ce qui pourrait être un havre de paix où enfin elle pourrait se fixer. Secrète et discrète, Mya aime écouter et aider ses amis, sans rien demander en échange. Depuis sa rencontre virtuel avec Dannick, elle le cajole, le console et lui apporte un soutien inconditionnel, allant jusqu’à le conseiller dans ses choix alors qu’elle à presque vingt ans de moins que lui. Petit à petit elle se dévoile et ils partagent une bulle qui devient de plus en plus étroite, presque un cocon où ils se laissent aller à des confidences si intimes que parfois elle doute que ce ne soit qu’une simple amitié de la part de Dannick.

    Au rythme de leurs connections il lui fait découvrir des lieus enchanteurs qu’il souhaiterai lui montrer, marchant à ses côtés. Lassée de lutter contre les envies à peines voilées de Dannick, ou tentée réellement par le fruit défendu dont elle se sait assez forte pour le refuser, elle accepta un beau jour de Juillet de le retrouver pour une balade dans un coin idyllique et isolé où rien ne les empêche de partir à la découverte du paysage hors des sentiers battus.

    Une rivière aux eaux bleues-vertes et claires comme de l’eau de roche, parsemée de cascades, de trous d’eau et de rochers créant de minuscules îles naturelles et blanches comme la craie ravit les yeux de Mya. Ces kilomètres de marche matinale qui les emportent au plus profond d’un vallon enchanteur, les poussent à enfin goûter un repos bien mérité. Nichés au creux d’une petite crique abandonnée des randonneurs, ils s’édifièrent une autre bulle en ces lieus ensorcelants. Le soleil dardant ses rayons brûlants, les força tous deux à s’abriter sous la frondaison fraîche, proche de la rivière. Il sortit trois bouteilles d’eau de son sac et les posa directement dans la rivière froide. La quatrième fut engloutie en quelques gorgées rapides par Mya et Dannick. Dannick ayant porté seul le gros sac à dos pendant toute la randonnée et eu égard à cette gentille attention, Mya proposa innocemment de lui masser les épaules. Elle ignora le regard qu’il lui lança et lorsqu’il fut torse nu, elle s’appliqua à assouplir ses muscles tendus. Ses mains fines lui dispensaient de légers attouchements qui tenaient plus de la caresse que d’un réel massage. Mais Dannick appréciait le contact des mains de Mya sur sa peau et surtout celui de ses jambes galbées et douces plaquées contre son dos. Il n’avait nul besoin de ce traitement de faveur, mais il laissait venir à lui l’oiseau blessé. Après un bon quart d’heure de ce délicat traitement, il estima que sa douce kiné improvisée avait elle aussi droit à une récompense pour ne s’être pas plainte une seule fois de marcher sur des sentiers caillouteux, d’avoir traversé des ronciers épineux, escaladé des à pics impressionnants et traversé la rivière glacée avec de l’eau jusqu’à mi-cuisses. Mya, la fille des villes, enivrée par toutes les informations distillées en rafales sur tout ce que Dannick lui faisait découvrir, fatiguée par cette longue marche et épuisée par la chaleur, déclarait enfin forfait. Elle se laissa tomber de tout son long sur l’herbe douce qui recouvrait l’orée de la forêt. Bras et jambes écartés elle offrait ainsi sa fatigue à l’éternel. 

    Dannick s’accroupit près d’elle, lui ôta ses chaussures, libéra ses extrémités de ses épaisses chaussettes et se mit à lui masser la plante des pieds. 

    Autant dire que lui faisait cela en véritable pro. Elle se détendit et elle en ressenti un bien fou. Elle ne pensait qu’à une chose depuis qu’ils s’étaient arrêtés, se jeter dans l’eau fraîche et se couler sous la petite cascade qui frémissait à quelques mètres de leur havre. Sous les yeux ébahis de Dannick, elle céda à l’impulsion du moment. Beaucoup plus par défi que par envie de l’aguicher, elle ôta son petit haut à bretelles, sa brassière de sport et son short. 

    Presque nue, elle se préparait à s‘immerger dans l‘eau lorsqu‘il lui fit remarquer qu’elle aurait des marques disgracieuses à cause du soleil si elle gardait le minuscule tanga qui lui ceignait les reins. Cela dit, le petit bout de dentelles vert pastel mettait beaucoup plus en valeur la rondeur de ses fesses, qu’il ne la cachait. Indécise elle hésita puis à son tour sa petite culotte rejoignit le petit tas de ses vêtements. Elle plongea dans l’eau fraîche en riant. Dannick la regardait s’ébattre telle une sirène, ses cheveux collés dans son dos et le reflet brillant des gouttes qui ruisselaient sur sa peau à chaque fois qu’elle réapparaissait sur le courant. Elle atteignit l’une des grosses pierres qui jalonnaient le long de la rivière et elle y accosta. Elle s’allongea à plat ventre sur le gros caillou blanc déjà réchauffé par les rayons de l’astre lumineux. Alors seulement elle lui fit signe de la rejoindre d’un signe de la main. Un sourire mutin illuminait son visage. Le souffle coupé, il hésita à se lancer dans l’aventure. Il avait besoin d’un peu de natation pour se remettre de cette vision proche du paradis qu’il lui avait été donné de contempler. A son tour il se mit en tenue d’Adam et il était bien content que la jolie Mya soit assez loin de lui pour ne pas voir l’effet qu’avait produit sa prestation.

    Après de longues brasses vigoureuses, Dannick s’approcha du rocher ou était perchée Mya, qui se laissa alors glisser dans l’onde tumultueuse et glacée. Elle alla se fondre sous la cascade. Se cachant et réapparaissant entre les filets d’eau qui éclaboussaient sa peau rougit par la force du courant.

    Il décida de piquer la naïade à son propre jeu et à son tour il s’insinua sous le rebord caillouteux du bassin. Il attrapa la jolie sirène par la taille, celle-ci faisant semblant de vouloir lui échapper. Pour la retenir il du la serrer plus fort, oubliant leur tenue plus que sommaire. Il la sentit se raidir contre lui, il la lâcha aussitôt. D’un regard elle lui pardonna, nul besoin de paroles.

    Ils regagnèrent la berge ensemble. Dannick enfila son caleçon et Mya attrapa le T-shirt de Dannick qu’elle revêtit prestement. Epuisés par la marche et la baignade, ils allèrent se reposer sous les frondaisons à l’abri des regards d’éventuels amateurs de nature. Allongés non loin de la crique, Mya et Dannyck oublièrent tout ce qui était alentours. Côte à côte, les yeux fermés, ils profitaient du grondement de l’eau qui les apaisait. Il s’était presque endormi lorsqu’il sentit la tête de la jeune femme se poser sur son torse. D’un sourire charmeur elle lui avoua qu’elle avait besoin d’un oreiller. Dannick ne se fit pas prier et la laissa s’installer à son aise. Elle cala sa nuque sur son épaule, son flanc abouté contre celui de Dannick. Il posa son bras le long du corps de Mya afin de lui faire un berceau protecteur. Il la sentit s’abandonner totalement contre lui, et son souffle léger lui confirma qu’elle s’était rapidement endormie.

    Détendue dans son sommeil, Mya avait placé l’une de ses jambes sur les siennes. Il ferma les yeux à son tour, se laissant aller à de douces pensées. Malgré lui il laissa courir les doigts de sa main libre sur la cuisse nue de Mya. Installée comme elle l’était, il sentait sa douce toison contre sa hanche. Elle frissonna sous ses doigts qu’il faisait le plus légers possible et les soupirs de bien être qui s’échappèrent des lèvres de la jeune femme le firent sourire. Il se risqua à remonter sa main le long de sa hanche, puis de sa taille par-dessous le T-shirt, et c’est tout naturellement qu’il frôla ses seins. Il en effleura délicatement la pointe ce qui incita Mya à changer de position. Elle posa son bras sur le torse de Dannick, se lovant encore plus contre lui. Le court vêtement qui la recouvrait ne servait plus à grand-chose car en bougeant elle avait relevé le tissu haut sur sa taille, découvrant ses fesses et bien plus encore. Dannick fut incapable de résister, il se décala légèrement, tout en gardant son bras sous la nuque de Mya, puis il se pencha sur elle et embrassa les lèvres de la belle endormie qui contre toute attente lui rendit son baiser. Eveillée sans l’être elle répondait maintenant fougueusement à ses baisers et à ses caresses, glissant ses bras autour du cou de Dannick, elle s’insinua sous lui, recherchant le contact de sa peau. Elle ne réagit pas lorsqu’il lui retira le t-shirt qu’elle lui avait emprunté et encore moins lorsqu’il se débarrassa de son caleçon. Elle se pressait contre lui en gémissant, le réclamant avec toute la fougue de sa jeunesse. Il se plaça tendrement entre ses jambes, ses genoux bloquant les cuisses de Mya, il faisait rouler sous son pouce son petit bouton d’amour tandis que la jeune femme folle de désir ondulait du bassin sous ses caresses. Dressé et dur comme un pieu son membre le brûlait et il décida qu’il était temps de faire cesser leur souffrance à tous deux.

    Ecartelée et docile, elle sentit coulisser le membre gonflé de son amant contre le fourreau lubrifié, doux comme du velours et si chaud qu’était maintenant son puits d’amour aux lèvres entrouvertes et luisantes. Elle se figea, quand il pénétra sa petite grotte détrempée. Il l‘a rassura par de petits baisers posés délicatement sur ses paupières qu‘elle gardait obstinément closes. Lorsqu’en elle, il commença ses lents va-et-vient et qu’elle s’entendit gémir comme une bête blessée, elle se mit à gigoter et à se tordre énergiquement sous lui, cherchant à lui échapper. Désespérée, car empalée comme elle était, elle ne pouvait se dérober. Il s’arrêta net, mais ne la lâcha pas pour autant. Il avait compris ce qui lui arrivait.

    La jeune femme tenta vainement encore une fois de le repousser mais sans grande conviction. Un dernier sursaut de lucidité l’empêchait de se conduire aussi mal envers son compagnon qui lui faisait tellement confiance. Elle, qui abhorrait le mensonge, ressentait ce qu’elle était en train de faire comme une véritable trahison envers celui qu’elle aimait. Pourtant Mya oublia son dilemme dès l’instant ou Dannick recommença à bouger en elle, de nouveau excitée elle se laissa guider par ses sens.

    Plus tard alors qu’il la tenait serré dans ses bras, il vit que de grosses larmes roulaient sur les joues de Mya et il comprit que si elle lui avait offert son corps, son cœur était lui ailleurs, destiné à quelqu’un d‘autre. Avec ses lèvres, tendrement, presque religieusement il fit disparaître ces diamants salés, symbole d’un sacrifice, celui de l’intégrité de la douce Mya...MyMy Du MaSCaReT...

     


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